Formation et Carrière

Comment fonctionne la période d’essai pour un nouvel emploi ?

Le 23 septembre 2022 , mis à jour le 8 mars 2024 - 3 minutes de lecture
Comment fonctionne la période d’essai pour un nouvel emploi ?

Vous avez enfin réussi à trouver l’emploi de vos rêves, après des mois passés à chercher et à attendre les réponses aux innombrables candidatures envoyées à une multitude de sociétés ! Le seul hic : le recruteur vous propose une période d’essai de quelques mois. Pas de panique, vous disposez de tous les droits inscrits dans votre contrat de travail et indiqués dans le Code du travail, en tant que travailleur. Profitez-en pour apprendre les ficelles du métier et pour prouver à votre employeur que vous êtes à la hauteur de ses attentes. Vous n’aurez donc rien à perdre à vous y engager.

Quelle est la durée d’une période d’essai ?

Qu’il s’agisse d’une période d’essai en CDI ou en CDD, une durée maximale est prévue par le Code du travail. Selon l’article L. 1221-19, celle-ci ne doit pas être supérieure à 2 mois pour les ouvriers et employés, à 3 mois pour les techniciens et agents de maîtrise et à 4 mois pour les cadres. Pour être valide, il faut que la période d’essai et sa durée soient stipulées dans le contrat de travail ou la lettre d’engagement.

Le Code du travail autorise les employeurs à renouveler une fois la période d’essai, à condition que ce renouvellement soit prévu dans les documents cités plus haut. Sa durée totale ne doit pas excéder 4 mois pour les ouvriers et employés, 6 mois pour les techniciens et agents de maîtrise et 8 mois pour les cadres.

durée période d'essai CDI

Votre période d’essai peut-elle être rompue ?

Une période d’essai sera pour vous l’occasion de démontrer à votre employeur que vous disposez des compétences requises pour occuper le poste auquel vous êtes recruté. Vous aurez également un temps de réflexion pour savoir si le nouvel emploi offre des perspectives d’évolution et reste réellement à la hauteur de vos ambitions. Si vous trouvez que l’ambiance au travail ne vous convient pas, vous pourrez rompre la période d’essai sans obligation de vous expliquer. Vous devrez prévenir votre employeur de votre décision et respecter le délai de préavis. Dans ce cas, vous ne disposez pas de droit à l’allocation chômage.

L’employeur peut également, mais sans abus, mettre fin à la période d’essai. Il est donc dans l’obligation de fournir des justificatifs au salarié et de respecter le délai de préavis. Il doit dans ce cas remettre à l’employé un certificat de travail, un solde de tout compte et une attestation de travail.

La période d’essai est-elle obligatoire ?

La période d’essai qui précède l’embauche définitive n’a pas un caractère obligatoire. Vous avez même le droit de négocier librement avec votre employeur les modalités de votre période d’essai. Profitez-en pour obtenir des conditions plus souples et avantageuses au cours de cette période, en prenant tout de même soin de ne pas offenser votre recruteur.

La détermination des modalités applicables au cours de la durée convenue doit se faire dans le total respect de la loi et des dispositions conventionnelles. Vous avez donc intérêt à bien maîtriser le Code du travail et les différentes conventions. Assurez-vous que la durée initiale, celle d’un éventuel renouvellement et les conditions de renouvellement soient clairement stipulées dans le contrat de travail ou la lettre d’engagement.